C'était un vingt-neuf mai, et face aux pourris et aux Fricocrates en pleurs, le Peuple avait GAGNÉ !
Malgré des pressions inouïes, malgré des
soutiens hystériques à Bruxelles de la part des journaleux, malgré des
publicités massives, malgré les cassandres "aux ordres" qui prédisaient
l'apocalypse en cas de NON, le Peuple réfléchissait.
Le Peuple prenait en mains le redoutable
TCE, le Traité instituant la Communauté Européenne (depuis, pour
brouiller les pistes, les Eurocrates ont même changé ce nom en Traité
sur le fonctionnement de l'union européenne). Le Peuple le triturait,
portait le fer et le crayon dans les moindre anfractuosités de la bête,
et le Peuple en sortait des merveilles de compréhension et des horreurs
cachées derrière les mots. Ce n'était pas une mince affaire, vu la
longueur de ce monument élevé à la Dictature de la Religion de l'Argent.
Mais le Peuple a réussi à sonder les abîmes où des personnages peu
recommandables voulaient le précipiter.
C'est l'époque où (souvenir) je passais
beaucoup de temps sur les forums d'un journal fort différent
d'aujourd'hui, nommé Libération, quitte parfois à "lutter" gentiment
avec Serge July, le patron de l'époque. En revanche le combat devenait
âpre et sans pitié avec Jean Quatremer (il est toujours là), le
correspondant à Bruxelles (il l'est toujours, signe qu'il est un pilier
de la DOXA).
Ce 29 mai, malgré l'aridité de l'objet
de la consultation, nombreux furent les citoyens qui se déplacèrent pour
voter. Les résultats officiels parlent d'eux-mêmes : 69,34%.
Sur cette participation exemplaire,
volontaire, sans contestation, le oui obtint 45,32%, les blancs et nuls
2,51%, le non 54,68%. Chiffres tirés de Wikipedia, les autres sont moins
précis. Sans doute certains se souviennent-ils encore des têtes des
politiciens "de Cour" ce soir-là. Ils pouvaient tous se ramasser. Ou....
Ou ils pouvaient tricher, ce qu'ils ne
manquèrent pas de faire avec application. Quitte à réécrire ce traité
(rédigé sous la direction de Valéry Giscard d'estaing, je le rappelle),
ils résolurent de le passer malgré tout. Des mains obscures de Bruxelles
s'ingénièrent à rendre le texte illisible, sans en changer le sens ni
la portée. On osa même parler de "traité raccourci" pour un texte en
fait plus long. Et quand ce fut prêt, le 4 février 2008 à Versailles,
les parlementaires se couvrirent pour jamais d'opprobre en faisant que
ce soit accepté. Certes ceux de l'UMP, la majorité de l'époque, votèrent
généralement pour, mais vu qu'il fallait les 3/5 des suffrages exprimés
pour que le vote soit remporté, il suffisait que tous les PS votent
contre, et c'était fini. Mais non, certains ne sont pas venus (ils
étaient 5), d'autres se sont abstenus (141), et même 32 ont voté pour !
Dès ce moment-là, la TRAHISON était consommée.
Sous le beau soleil de ce jour-là, la France a basculé en dictature. Le Peuple a été dépouillé de sa souveraineté.
PROVISOIREMENT !
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