vendredi 6 juin 2014
Une date funeste : le 23 décembre 1913
Le 23 décembre 1913, les plus puissants banquiers privés des États-Unis
ont réussi à créer le Federal Reserve System, organisme de création
monétaire des USA sur lequel l'administration de Washington n'a que des
moyens limités de contrôle. Ce tour de passe-passe fut permis par une
panique bancaire en 1908 qu'eux-mêmes avaient organisée. Avec des hauts
et des bas, ce statut d'indépendance envers le Pouvoir théorique, celui
sorti des urnes, mais d'allégeance complète aux trusts financiers,
perdure aujourd'hui.
Quelle coïncidence ! A peine plus de six mois après cet évènement
commença la Grande Tuerie. N'y avait-il pas d'argent à se faire sur un
bon gros conflit armé, de préférence généralisé ?
Misant sur l'immense rancœur allemande, la Finance lança ses pions :
après un premier coup raté dès 1920 (putsch de Kapp), un autre en 1923
(putsch de la brasserie, mené déjà par Hitler), l'opportune crise de
1929, durement ressentie en Allemagne, permit au peintre autrichien de
se présenter comme le sauveur. Il avait de l'argent. Les financiers US
se pressaient à sa porte, les industriels de la Ruhr n'hésitaient pas à
le soutenir. C'est ainsi que se constitua une belle spéculation se monta une magnifique nouvelle guerre mondiale.
1941. Le Führer de plus en plus despotique devient peu maniable pour les
banquiers d'outre-Atlantique. Il est temps de tourner la page. C'est
ainsi que commencera l'aide à l'URSS, la mort dans l'âme pour des
financiers qui abominent Moscou. C'est ainsi que se préparera le
débarquement par l'ouest, donc en Normandie, alors que le Reich commence
à chanceler après les grandes défaites de Moscou, puis Stalingrad et
Koursk. Ce n'est plus qu'une question de temps. Il faut désormais aller
le plus loin, le plus vite possible vers l'Est avant que "le régime"
soviétique n'empiète trop sur les territoires qu'il ne manquera pas de
libérer.
6 juin 1944. La Grande Finance débarque en Basse-Normandie, sous la
forme de milliers de bateaux, d'avions, de chars, de Jeeps, et d'humains
pour les conduire et les piloter. Objectif : foncer tout de suite vers
le cœur de l'Allemagne et prendre position sur l'Elbe, là-bas, voire
plus loin encore. Donc, éviter des villes comme Paris dont le sort est
le cadet des soucis pour les rapaces de Wall Street. Il faudra le
charisme de Leclerc pour forcer la main à Eisenhower, et permettre de
sauver la capitale avant qu'elle ne saute. Déjà, la poche de Falaise
avait rudement brisé l'élan des divisions débarquées.
Cet élan sera encore plus durement freiné par la contre-offensive des
Ardennes, bien préparée, mais qui finit par échouer faute... d'essence.
La pression russe ne se relâchant pas à l'Est, ce sont les chars à
l'étoile rouge qui pénétrèrent les premiers à Berlin. La "paix"
hâtivement signée, il ne restait plus qu'à bloquer l'avancée rouge à
l'Est, en précipitant la signature du Japon déjà agonisant : DEUX bombes
de la Grande Mort obtinrent ce résultat, au prix (insignifiant pour un
trader) de deux cent mille victimes de plus.
Le 6 juin 1944 ne fut donc qu'un simple moment de cette avancée invasive
de la Finance US. Ayant mis le pied en masse sur le sol européen, elle
n'en repartit plus. De Gaulle l'ayant chassée de France, elle se
contenta de s'installer tout près, à Bruxelles, avec son quartier
général opérationnel à Mons. Comment, désormais, sera-t-il possible de
la chasser ?
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